dimanche 14 avril 2013

Québec

Généralement, quand je pige un pays, j’essaie d’abord de trouver LA recette traditionnelle, l’incontournable, la digne représentante du pays en question. C’est souvent impossible, puisque la gastronomie change souvent énormément d’une région à l’autre. C’est d’ailleurs pour ça que, au départ, j’avais décidé d’ajouter mon coin de pays à ce tour du monde; les spécialités régionales d’un bout à l’autre du Canada sont tellement variées, que j’ai voulu faire une place spéciale au Québec.

Il arrive aussi souvent, lorsque tous les spécialistes s’entendent pour dire que tel plat est véritablement le plat national, que ce plat ne me dise absolument rien (c’est d’ailleurs le cas actuellement avec le Luxembourg, que j’ai pigé, mais pas encore cuisiné, le plat le plus mentionné étant le Kuddelfleck, un plat de tripes ou d’estomac de bœuf cuits, puis panés et frits... pas mon genre!). Dans ces cas, je me rabats sur un autre plat, moins emblématique (il faut bien que je goûte ce que je prépare!). Souvent encore, je modifie tellement (volontairement ou non!) que le plat au final n’a rien à voir avec le plat original. Mais bon, je l’assume.

Quand j’ai pigé le Québec, j’ai été bien embêtée, et ça m’a pris plus d’un an avant de me décider. Je ne savais pas si cuisiner un plat plus « traditionnel » (tourtière, ragoût de pattes... des plats que mon père et ma mère cuisinent beaucoup mieux que moi!). Ou de me contenter de cuisiner à mon goût quelques ingrédients typiques selon la saison. Ou encore me laisser inspirer par l’un des nombreux chefs d’ici et la tendance à la « nouvelle cuisine » du terroir. Finalement, j’ai laissé couler... Et sont passées la saison des crosses de fougère, la saison des asperges, la saison de mon potager... Puis, en novembre dernier, une généreuse et gentille amie chasseuse (coucou Mélissa!) m’a offert des steaks de chevreuil. Ça a été le coup d’envoi de mon inspiration.

J’avais dans mon armoire des épices d’Origina de la forêt boréale, que je voulais utiliser. J’ai trouvé sur le site de la Coopérative qui les produit une belle recette de wapiti, que j’ai adaptée à mon chevreuil. Puis j’ai décidé de préparer une recette de pain de maïs mohawk qui me faisait de l’œil depuis longtemps. Enfin, puisqu’un repas mettant le Québec à l’honneur ne saurait être complet sans sirop d’érable, j’ai préparé une recette de sauce aux canneberges et au sirop, qui était délicieuse avec le pain surtout, déjà un peu sucré. J’ai servi avec des légumes racines rôtis au four (en plein hiver, on ne trouve pas beaucoup d’autres légumes d’ici!). Le tout accompagné d’un vin rouge du Québec.

Ceux qui cherchent un repas typique du Québec ne seront pas servis ici : la viande de gibier est rare, les épices boréales sont encore peu connues et nous mangeons plus souvent de la baguette que du pain de maïs. Bref, un repas préparé avec des ingrédients d’ici, mais absolument pas traditionnel. Tout en découvertes, pour notre plus grand bonheur.

 
Grillade de wapiti au poivre des dunes

(Source : D'Origina)

4 portions 4 médaillons wapiti (steaks de chevreuil pour moi)
1/2 tasse de fond de gibier ou de veau (fond de veau pour moi)
1 échalote française
1 c. à table poivre des dunes
2 c. à table vin rouge
1 c. à table beurre
3 c. à table d’huile d’olive
1 c. à table poivre des dunes écrasé au mortier

Mariner la veille vos médaillons de wapiti dans l’huile d’olive et le poivre des dunes.

Hacher l’échalote grise. La rissoler au poêlon, ajouter le poivre des dunes, puis déglacer au vin rouge. Ajouter le fond de gibier et laisser réduire quelques minutes à feu doux et ajouter le beurre pour lier la sauce.

Vous pouvez accompagner cette grillade de légumes verts et de champignons sautés. La viande de gibier se mange le plus saignant possible pour apprécier sa saveur à sa juste valeur.

Sauce aux canneberges et à l’érable

(Source : Châtelaine)



175 ml (3/4 tasse) d’eau
750 ml (3 tasses) de canneberges, fraîches ou surgelées
125 ml (1/2 tasse) de sirop d’érable

Dans une grande casserole, sur feu élevé, déposer tous les ingrédients et porter à ébullition. Réduire le feu et laisser mijoter 15 minutes en remuant de temps en temps.

Laisser refroidir, couvrir et réfrigérer. Réchauffer avant de servir.

Pain de maïs

(Source : Pachamama. Cuisine des Premières Nations de Manuel Kak’wa Kurtness)


1/2 tasse de beurre non salé
2/3 tasse de sucre (j’ai mis ½ tasse)
2 œufs
1 tasse de babeurre (j’ai mis du yogourt nature)
½ c. café de poudre à pâte (levure chimique)
1 tasse de farine
1 tasse de semoule de maïs
½ c. café de sel
1 oignon tranché en rondelles fines

Préchauffer le four à 200 °C (400 °F) avec une poêle en fonte à l’intérieur.

Fouetter ensemble le beurre et le sucre, et incorporer les œufs un à un, suivis du babeurre.

Mélanger la farine, le sel, la semoule de maïs et la poudre à pâte. Incorporer ensuite le liquide au solide. Verser le tout dans la poêle en fonte bien chaude. Ajouter les oignons et laisser cuire 20 minutes à 190 °C (375 °F).

Servir à même la poêle avec une grosse cuillère.

mardi 2 avril 2013

Malawi


Pour le Malawi, un pays du sud de l’Afrique, j’ai trouvé cette petite recette simple chez une dame qui fait, elle aussi (mais de façon plus régulière et organisée que moi!), un tour du monde dans sa cuisine. Je vous suggère d’aller voir ses photos... Sa présentation du plat dans les coquilles de mangue est superbe!

Dans une autre version de la recette trouvée ailleurs sur le Web (l’originale, je crois), on utilise un poulet entier plutôt que des poitrines désossées. Ça n’a pas vraiment d’importance, on pourrait cuisiner ce plat avec n’importe quel reste de poulet cuit. De mon côté, j’ai pris deux poitrines, mais je n’ai pas coupé le reste de la recette en deux, et c’était parfait pour nous.

Les saveurs se marient très bien. Moi qui n’aime pas du tout l’ananas et ses dérivés, j’ai beaucoup aimé.


 Poulet à la mangue


Les accompagnements !
4 poitrines de poulet désossées, bouillies, puis effilochées (j’avais deux poitrines désossées, environ 450 g non cuites, ce qui m’a donné à peu près 2 1/2 tasses de poulet cuit et effiloché)
2 poivrons verts, tranchés (j’avais 1 rouge et 1 jaune)
1 mangue tranchée
Cacahuètes, au goût (j’ai mis environ 1/4 ou 1/3 tasse)
Huile pour la cuisson


Marinade
1/4 tasse de jus d’ananas
1/4 tasse de sauce soya
2 c. soupe de vinaigre (vinaigre de vin blanc pour moi)
1 c. soupe de gingembre émincé (ou en poudre)
2 c. soupe de farine
2 c. soupe de sucre (j’ai mis 1 c. soupe)

Mélanger tous les ingrédients de la marinade.

Effilocher le poulet à l’aide de deux fourchettes. Ajouter le poulet à la marinade et laisser reposer au moins 1 heure.

Faire chauffer l’huile dans un wok ou une grande sauteuse, puis faire sauter le poulet et le poivron.

Ajouter la mangue et les cacahuètes. Cuire jusqu’à ce que la mangue soit chaude. (Je n'ai pas résisté à la tentation de poivrer le tout.)

Servir sur un lit de riz, dans les coquilles de mangue pour une jolie présentation.