jeudi 24 avril 2014

Nicaragua

Ouf, il y a longtemps que je n’ai pas ajouté de nouvelles recettes. Mais j’en ai plusieurs en banque.

En août dernier, j’avais pigé le Nicaragua... Résultat mi-figue mi-raisin.

J’avais choisi deux recettes : l’indio viejo, un plat de bœuf effiloché mariné dans le jus d’orange amère, et le vigorón, un genre de salade de manioc tiède à la couenne de porc frite et au chou.

Ça faisait longtemps que je voulais cuisiner avec du jus d’orange amère, mais, faute de temps pour chercher ce produit, je faisais toujours la solution de remplacement suggérée dans les recettes, soit moitié jus d’orange et moitié jus de lime. J’en ai trouvé facilement au marché Andes du boulevard Saint-Laurent, à Montréal. Par contre, je ne sais pas si j’ai acheté la bonne chose, puisque le goût était plutôt différent de ce que j’avais déjà goûté... Quand j’ai ouvert la bouteille, j’ai trouvé que ça sentait un peu l’Orangina sans gaz. Par contre, à la cuisson, c’est l’odeur du liquide orange qu’on donne aux femmes enceintes pour le dépistage du diabète de grossesse qui m’est revenu en mémoire. Du coup, j’ai trouvé le tout pas mal moins appétissant. Enfin, si vous connaissez, vous me direz si j’avais ou non le bon truc. 

Résultat : mon chum et ma fille ont trouvé ça très bon, et moi, je ne sais pas. C’était peut-être un peu trop acide, mais faut dire que j’ai fait un plat beaucoup plus sec que ça devrait. J’aurais dû ajouter plus d’eau.

La salade par contre était très bonne. Puisque je ne me sentais pas d’attaque pour me battre contre un tubercule, j’ai pris du manioc congelé, déjà pelé et coupé en morceaux. Ça a « fait la job », comme on dit. J’ai bien aimé le mélange de texture. J’ai pris de la couenne de porc frite en sac, et ce n’est probablement pas ce qu’on prend au Nicaragua, mais ça donne un petit croquant très intéressant avec le manioc.


Indio viejo


1 livre (450 g) de bœuf (bifteck de palette, bifteck d’intérieur de ronde ou bifteck de flanc – bifteck de flanc pour moi)
1 1/2 tasse de jus d’orange amère (dans les épiceries latino-américaines)
Sel de mer et poivre noir
1 gousse d’ail émincée
Eau
1 c. soupe de piment jalapeño épépiné et haché
1/4 c. thé de graines de rocou moulue (dans les épiceries latino-américaines, sous le nom « achiote », en espagnol, ou « annatto », en anglais)
3 tortillas de 5 po
1 1/2 c. soupe d’huile d’olive
1 petit oignon, tranché
1 poivron vert, émincé
1 tomate italienne, en quartiers
1 c. thé de feuilles de menthe fraîche, finement émincées
Tiges de coriandre (facultatif)

Placer la viande dans un bol. Verser le jus d’orange amère, en quantité suffisante pour tout juste couvrir la viande. Saler et poivrer (je n’ai pas salé), et ajouter l’ail. Laisser mariner la viande au frigo pendant 1 ou 2 heures.

Mettre la viande et sa marinade dans une grande casserole; verser suffisamment d’eau pour couvrir la viande. Ajouter le piment jalapeño et le rocou. Porter à ébullition à feu moyen, bien baisser le feu et laisser mijoter jusqu’à ce que le bœuf soit très tendre (environ 2 heures). Ajouter de l’eau au besoin.

Retirer la viande du bouillon. Lorsqu’elle a refroidi, l’effilocher.

Placer les tortillas dans le bouillon chaud, et les retirer lorsqu’elles ont ramolli (ce n’est pas bien long). Hacher et écraser les tortillas jusqu’à ce qu’elles aient l’aspect d’une pâte, puis remettre dans la casserole de bouillon. Bien mélanger au fouet jusqu’à ce que les tortillas se soient bien incorporées au bouillon. La sauce ne doit pas être trop épaisse; ajouter de l’eau au besoin. Goûter et rectifier l’assaisonnement s’il y a lieu. Garder la casserole sur feu doux.

Faire chauffer l’huile dans une poêle à feu moyen. Y faire revenir l’oignon et le poivron. Ajouter le bœuf effiloché. Poursuivre la cuisson jusqu’à ce que les légumes soient tendres et la viande, légèrement colorée. Incorporer les tomates, et faire revenir jusqu’à ce qu’elles soient tendres.

Verser le bouillon épaissi aux tortillas dans la poêle où se trouvent la viande et les légumes (j’ai fait le contraire, j’ai versé la viande et les légumes dans le bouillon). Ajouter la menthe, mélanger et laisser mijoter à feu doux 10-15 minutes. Ajouter de l’eau si le ragoût épaissit trop.

Transvider le tout dans une cocotte de service (pas moi), garnir d’une branche de coriandre, et servir.

Vigorón

2 à 4 portions (j’ai fait la ½ recette et il en est resté beaucoup! Surtout de la salade de chou)

1 kilo de manioc (manioc surgelé pour moi)
1/2 kilo de couenne de porc fraîche et croustillante (moi, beaucoup moins, quelques poignées)
1/2 kilo de chou
4 tomates rouges
1 oignon
Vinaigre de banane ou de fruits (vinaigre de cassis pour moi. Pas très nicaraguayen, mais c’est le seul vinaigre de fruits qu’il me restait)
Sel au goût (je n’ai pas salé, la couenne de porc l’est déjà beaucoup)

Laver le manioc, le peler et le faire cuire dans l’eau bouillante salée environ 25 minutes, ou jusqu’à tendreté. Égoutter et réserver.

Entre-temps, casser la couenne de porc en petits morceaux de la grosseur d’une bouchée.

Hacher finement le chou. Hacher les tomates et l’oignon menus, mais pas trop. Mélanger les trois légumes, puis arroser de vinaigre (le blogueur suggère de remplacer le vinaigre par du jus de citron si on n’a pas de vinaigre, mais précise qu’il n’aime pas tellement cette variante).

Couper le manioc en morceaux de la taille d’une bouchée; le mélanger avec la couenne de porc. Orner de salade de chou.

mardi 30 juillet 2013

Luxembourg

Selon Saveurs du monde, « la cuisine luxembourgeoise reflète le carrefour des cultures française et allemande en combinant, comme disent les Luxembourgeois, “la qualité française à la quantité allemande” ». On dit aussi qu’il n’y a « pas de vrai repas sans pommes de terre », que l’on surnomme d’ailleurs la « truffe du pauvre ». Je m’attendais donc à trouver des plats assez costauds.

J’ai trouvé assez rapidement trois recettes typiques : une soupe aux lentilles qui semblait délicieuse, mais pas très dépaysante; le Kuddelfleck, un plat de tripes ou d’estomac de bœuf cuits, puis panés et frits — j’étais, disons, sceptique; et le Judd mat Gaardebounen, un plat de collet de porc fumé aux fèves des marais, que l’on qualifie souvent de plat national luxembourgeois. J’ai choisi cette dernière recette.

Le collet avant cuisson
À ma grande surprise, j’ai trouvé assez facilement à la SAQ un riesling luxembourgeois, délicieux. Par contre, c’est le collet fumé que j’ai eu de la difficulté à trouver. Après quelques recherches infructueuses, j’ai mis la recette de côté... pendant un peu plus d’un an ! Et puis, un jour, alors que je n’y pensais plus, j’en ai vu chez Balkani, au marché Jean-Talon. C’était pourtant simple !

Ce n’était pas encore la saison des gourganes (fèves des marais) lorsque j’ai préparé la recette; j’ai donc utilisé des gourganes en conserve, et c’était correct. Le tout était très bon. Je referai sans doute cette recette bientôt avec des gourganes fraîches !


Judd mat Gaardebounen

(Source : Petit Futé et Lucullus)

1,5 kg de collet de porc fumé (le mien pesait 770 g)
1 kg de fèves (1 boîte de 540 ml de fèves des marais)
1 poireau
1 carotte
1 oignon
4 feuilles de céleri
½ tasse de riesling luxembourgeois
50 g de beurre
2 cuillers à soupe de farine
1 feuille de laurier
2 clous de girofle
Sarriette
Poivre (et sel si vous voulez)

Faites dessaler le collet pendant 4 heures à l’eau froide en changeant l’eau 2 fois.

Pelez la carotte. Pelez l’oignon et piquez-le des 2 clous de girofle.

Mettez la viande dans un grand faitout, recouvrez d’eau et portez à ébullition. Écumez.
Ajoutez la carotte, le poireau, le céleri et l’oignon. Baissez le feu et comptez 90 minutes, ou moins selon la grosseur du morceau.

Écossez les fèves et faites les cuire 5 minutes à l’eau bouillante salée (j’ai sauté cette étape, puisque j’ai utilisé des fèves en boîte).

Préparez la sauce : faites fondre le beurre dans une casserole à fond épais. Ajoutez la farine et mélangez à l’aide d’un fouet. Lorsque le roux à une belle couleur brune mouillez hors feux avec 50 cl (2 tasses) d’eau cuisson du collet de porc. Mélangez vigoureusement, la sauce devant rester veloutée. Laissez mijoter 10 minutes, poivrez. Ajoutez le vin, puis les fèves. Réchauffez la sauce.

Dressez sur un plat de service chaud. Nappez de sauce aux fèves. Accompagnez également de pomme de terre à l’eau persillée.

dimanche 14 avril 2013

Québec

Généralement, quand je pige un pays, j’essaie d’abord de trouver LA recette traditionnelle, l’incontournable, la digne représentante du pays en question. C’est souvent impossible, puisque la gastronomie change souvent énormément d’une région à l’autre. C’est d’ailleurs pour ça que, au départ, j’avais décidé d’ajouter mon coin de pays à ce tour du monde; les spécialités régionales d’un bout à l’autre du Canada sont tellement variées, que j’ai voulu faire une place spéciale au Québec.

Il arrive aussi souvent, lorsque tous les spécialistes s’entendent pour dire que tel plat est véritablement le plat national, que ce plat ne me dise absolument rien (c’est d’ailleurs le cas actuellement avec le Luxembourg, que j’ai pigé, mais pas encore cuisiné, le plat le plus mentionné étant le Kuddelfleck, un plat de tripes ou d’estomac de bœuf cuits, puis panés et frits... pas mon genre!). Dans ces cas, je me rabats sur un autre plat, moins emblématique (il faut bien que je goûte ce que je prépare!). Souvent encore, je modifie tellement (volontairement ou non!) que le plat au final n’a rien à voir avec le plat original. Mais bon, je l’assume.

Quand j’ai pigé le Québec, j’ai été bien embêtée, et ça m’a pris plus d’un an avant de me décider. Je ne savais pas si cuisiner un plat plus « traditionnel » (tourtière, ragoût de pattes... des plats que mon père et ma mère cuisinent beaucoup mieux que moi!). Ou de me contenter de cuisiner à mon goût quelques ingrédients typiques selon la saison. Ou encore me laisser inspirer par l’un des nombreux chefs d’ici et la tendance à la « nouvelle cuisine » du terroir. Finalement, j’ai laissé couler... Et sont passées la saison des crosses de fougère, la saison des asperges, la saison de mon potager... Puis, en novembre dernier, une généreuse et gentille amie chasseuse (coucou Mélissa!) m’a offert des steaks de chevreuil. Ça a été le coup d’envoi de mon inspiration.

J’avais dans mon armoire des épices d’Origina de la forêt boréale, que je voulais utiliser. J’ai trouvé sur le site de la Coopérative qui les produit une belle recette de wapiti, que j’ai adaptée à mon chevreuil. Puis j’ai décidé de préparer une recette de pain de maïs mohawk qui me faisait de l’œil depuis longtemps. Enfin, puisqu’un repas mettant le Québec à l’honneur ne saurait être complet sans sirop d’érable, j’ai préparé une recette de sauce aux canneberges et au sirop, qui était délicieuse avec le pain surtout, déjà un peu sucré. J’ai servi avec des légumes racines rôtis au four (en plein hiver, on ne trouve pas beaucoup d’autres légumes d’ici!). Le tout accompagné d’un vin rouge du Québec.

Ceux qui cherchent un repas typique du Québec ne seront pas servis ici : la viande de gibier est rare, les épices boréales sont encore peu connues et nous mangeons plus souvent de la baguette que du pain de maïs. Bref, un repas préparé avec des ingrédients d’ici, mais absolument pas traditionnel. Tout en découvertes, pour notre plus grand bonheur.

 
Grillade de wapiti au poivre des dunes

(Source : D'Origina)

4 portions 4 médaillons wapiti (steaks de chevreuil pour moi)
1/2 tasse de fond de gibier ou de veau (fond de veau pour moi)
1 échalote française
1 c. à table poivre des dunes
2 c. à table vin rouge
1 c. à table beurre
3 c. à table d’huile d’olive
1 c. à table poivre des dunes écrasé au mortier

Mariner la veille vos médaillons de wapiti dans l’huile d’olive et le poivre des dunes.

Hacher l’échalote grise. La rissoler au poêlon, ajouter le poivre des dunes, puis déglacer au vin rouge. Ajouter le fond de gibier et laisser réduire quelques minutes à feu doux et ajouter le beurre pour lier la sauce.

Vous pouvez accompagner cette grillade de légumes verts et de champignons sautés. La viande de gibier se mange le plus saignant possible pour apprécier sa saveur à sa juste valeur.

Sauce aux canneberges et à l’érable

(Source : Châtelaine)



175 ml (3/4 tasse) d’eau
750 ml (3 tasses) de canneberges, fraîches ou surgelées
125 ml (1/2 tasse) de sirop d’érable

Dans une grande casserole, sur feu élevé, déposer tous les ingrédients et porter à ébullition. Réduire le feu et laisser mijoter 15 minutes en remuant de temps en temps.

Laisser refroidir, couvrir et réfrigérer. Réchauffer avant de servir.

Pain de maïs

(Source : Pachamama. Cuisine des Premières Nations de Manuel Kak’wa Kurtness)


1/2 tasse de beurre non salé
2/3 tasse de sucre (j’ai mis ½ tasse)
2 œufs
1 tasse de babeurre (j’ai mis du yogourt nature)
½ c. café de poudre à pâte (levure chimique)
1 tasse de farine
1 tasse de semoule de maïs
½ c. café de sel
1 oignon tranché en rondelles fines

Préchauffer le four à 200 °C (400 °F) avec une poêle en fonte à l’intérieur.

Fouetter ensemble le beurre et le sucre, et incorporer les œufs un à un, suivis du babeurre.

Mélanger la farine, le sel, la semoule de maïs et la poudre à pâte. Incorporer ensuite le liquide au solide. Verser le tout dans la poêle en fonte bien chaude. Ajouter les oignons et laisser cuire 20 minutes à 190 °C (375 °F).

Servir à même la poêle avec une grosse cuillère.

mardi 2 avril 2013

Malawi


Pour le Malawi, un pays du sud de l’Afrique, j’ai trouvé cette petite recette simple chez une dame qui fait, elle aussi (mais de façon plus régulière et organisée que moi!), un tour du monde dans sa cuisine. Je vous suggère d’aller voir ses photos... Sa présentation du plat dans les coquilles de mangue est superbe!

Dans une autre version de la recette trouvée ailleurs sur le Web (l’originale, je crois), on utilise un poulet entier plutôt que des poitrines désossées. Ça n’a pas vraiment d’importance, on pourrait cuisiner ce plat avec n’importe quel reste de poulet cuit. De mon côté, j’ai pris deux poitrines, mais je n’ai pas coupé le reste de la recette en deux, et c’était parfait pour nous.

Les saveurs se marient très bien. Moi qui n’aime pas du tout l’ananas et ses dérivés, j’ai beaucoup aimé.


 Poulet à la mangue


Les accompagnements !
4 poitrines de poulet désossées, bouillies, puis effilochées (j’avais deux poitrines désossées, environ 450 g non cuites, ce qui m’a donné à peu près 2 1/2 tasses de poulet cuit et effiloché)
2 poivrons verts, tranchés (j’avais 1 rouge et 1 jaune)
1 mangue tranchée
Cacahuètes, au goût (j’ai mis environ 1/4 ou 1/3 tasse)
Huile pour la cuisson


Marinade
1/4 tasse de jus d’ananas
1/4 tasse de sauce soya
2 c. soupe de vinaigre (vinaigre de vin blanc pour moi)
1 c. soupe de gingembre émincé (ou en poudre)
2 c. soupe de farine
2 c. soupe de sucre (j’ai mis 1 c. soupe)

Mélanger tous les ingrédients de la marinade.

Effilocher le poulet à l’aide de deux fourchettes. Ajouter le poulet à la marinade et laisser reposer au moins 1 heure.

Faire chauffer l’huile dans un wok ou une grande sauteuse, puis faire sauter le poulet et le poivron.

Ajouter la mangue et les cacahuètes. Cuire jusqu’à ce que la mangue soit chaude. (Je n'ai pas résisté à la tentation de poivrer le tout.)

Servir sur un lit de riz, dans les coquilles de mangue pour une jolie présentation.

mardi 19 mars 2013

São Tomé et Príncipe


Petit arrêt à São Tomé et Príncipe, un archipel situé près du Gabon.

J’adore quand je ne m’attends à rien de particulier et que j’ai une révélation. Cette recette est tout simplement renversante. Simple, rapide, pas d’ingrédients difficiles à trouver (à part peut-être la farine de manioc, mais on en trouve de plus en plus dans la section « sans gluten » de l’épicerie), mais tout à fait différent et délicieux. À tomber par terre.

Ça fait plusieurs recettes de ce livre (Cuisines of Portuguese Encounters de Cherie Y. Hamilton) que je cuisine, et c’est toujours un délice. Si vous aimez les découvertes, je vous le recommande chaudement.

Casserole de crevettes et de poisson fumé au chou cavalier
Izogó

(Source : Cuisines of Portuguese Encounters de Cherie Y. Hamilton)

4 à 6 portions

10 feuilles de chou cavalier (collard), rincées, la tige enlevée
1 c. thé de sel (mis moins)
1 c. soupe d’huile d’olive
¼ tasse d’huile de palme (je n’en avais plus, mis huile d’arachide, moins)
2 oignons moyens, hachés
3 tomates moyennes, pelées et épépinées (je n’ai pas pelé)
3 gousses d’ail, hachées
1 livre (500 g) de poisson fumé, la peau et les arêtes enlevées, effiloché (j’ai pris du maquereau)
1 feuille de laurier
3 piments piri piri, épépinés et hachés (je n’en ai pas trouvé des frais, j’ai pris des piri piri en pot)
8 onces (250 g) de crevettes crues de taille moyenne, pelées
¼ tasse de farine de manioc finement moulue
Poivre noir

Empiler les feuilles de chou et les rouler en gros cigare. Les trancher en lanières de ¼ de pouce. Porter à ébullition une casserole d’eau salée additionnée d’un peu d’huile d’olive, puis faire blanchir le chou 5 minutes. Égoutter le chou et réserver.

Dans une grande sauteuse, faire chauffer l’huile de palme. Ajouter les oignons, les tomates, l’ail, le poisson fumé, la feuille de laurier, le piri piri et les crevettes. Bien mélanger, puis ajouter le chou blanchi et 2 tasses d’eau (ou juste assez d’eau pour couvrir à peine le tout). Laisser mijoter 30 minutes à couvert (moi, 20 minutes). Ajouter la farine de manioc et le poivre, puis mélanger pour épaissir. Servir avec du riz blanc et des bananes grillées (j’ai servi avec des bananes que j’ai fait revenir rapidement dans le beurre).

jeudi 24 janvier 2013

Algérie


En plein milieu de l’hiver, quoi de mieux qu’un bon petit couscous pour se réchauffer! Voici celui que j’ai préparé pour l’Algérie.

Nous avons bien aimé, ça fait changement des couscous que je fais habituellement. La méthode pour la cuisson du grain peut sembler longue, mais c’est assez facile et le couscous est délicieux ainsi.

Le tout manque un peu de couleur par contre (poisson blanc avec couscous et pomme de terre, ça fait plutôt blanc dans l’assiette!). Heureusement qu’il y a de la tomate!


Couscous au poisson et aux pommes de terre

(Source : The New Book of Middle Eastern Food de Claudia Roden)

6 portions

Pour le couscous
3 tasses de couscous
3 tasses d’eau chaude
Sel
6 c. soupe d’huile d’olive

Verser le couscous dans un grand plat allant au four. Ajouter graduellement l’eau, salée, en mélangeant constamment et en faisant gonfler les grains à l’aide d’une fourchette. Après 10-15 minutes, lorsque les grains sont tendres, verser la moitié de l’huile et bien mélanger avec les doigts pour aérer le couscous et défaire tout grumeau.

Préchauffer le four à 400 F, et faire réchauffer le couscous, couvert ou non, pendant 15 à 20 minutes, ou jusqu’à ce qu’il soit très chaud. Après 10 minutes, faire gonfler de nouveau le couscous à la fourchette.

Avant de servir, verser le reste de l’huile et bien mélanger.

Pour le poisson
2-2 ½ livres de filets de poisson blanc ferme (j’ai pris de la morue fraîche)
Sel et poivre au goût
2 oignons, coupés en deux puis tranchés
2 c. soupe d’huile d’olive
5 gousses d’ail
2 c. thé de cumin
1 c. soupe de harissa (facultatif; j’en ai mis plus, après avoir séparé la portion destinée à ma fille!)
4 tomates pelées et hachées
1 livre de pommes de terre nouvelles, coupées en deux ou en quatre, selon la  grosseur
1 c. thé de sucre

Saler et poivrer le poisson.

Dans une grande poêle, faire revenir les oignons dans l’huile jusqu’à légère coloration. Ajouter l’ail et cuire 1 minute. Ajouter le cumin et la harissa, s’il y a lieu, puis ajouter les tomates et les pommes de terre. Couvrir avec environ 1 litre (4 tasses) d’eau. Sucrer, saler et poivrer.

Laisser mijoter jusqu’à tendreté des pommes de terre. Ajouter ensuite le poisson, puis laisser cuire de 4 à 10 minutes, selon le poisson choisi, jusqu’à ce que la chair se défasse bien.

Servir le poisson sur le couscous, et le bouillon à part.

lundi 12 novembre 2012

Turquie


Quand j’ai pigé la Turquie, j’ai sorti mon livre The New Book of Middle Eastern Food de Claudia Roden, et je l’ai lu d’un bout à l’autre pour trouver des recettes intéressantes (non, il n’y avait pas d’entrée « Turkish dishes » dans l’index !) Lorsque j’ai terminé ma lecture, j’avais noté plus d’une vingtaine de recettes qui m’intéressaient. Dur de choisir !

Mon choix s’est arrêté sur trois recettes : une salade de boulgour et de noix (délicieuse et très simple), une salade de betteraves (délicieuse également), et un plat de boulettes de viande en sauce aubergine et tomates, que j’ai choisi surtout parce que mon jardin m’a donné plein d’aubergines et qu’il faut bien que je trouve autre chose que la ratatouille et les aubergines grillées :)

Je pense que la sauce des boulettes devrait être plus liquide, et surtout plus lisse (j’ai laissé de gros morceaux de tomates et d’aubergine). Aussi, j’ai remplacé l’agneau ou le bœuf demandé par du chevreau, que j’avais acheté au Marché du Vieux-Port de Québec.


Batrik
Salade de boulgour et de noix

(Source : The New Book of Middle Eastern Food de Claudia Roden)

4-6 portions

¾ tasse de boulgour fin
1 livre de tomates pelées et réduites en purée au mélangeur
1 c. thé de pâte de tomates
3-4 c. soupe d’huile d’olive
Pincée de flocons de piment ou piment moulu
1 petit oignon doux ou 5 oignons verts, hachés finement (oignons verts pour moi)
½ tasse de noix ou de pistaches, ou un mélange des deux (les deux pour moi)

Mélanger le boulgour avec les tomates en purée et la pâte de tomates. Laisser reposer 1 heure, ou jusqu’à ce que le boulgour soit tendre (j’avais du boulgour moyen, donc, ça a pris un peu plus de temps). Ajouter un peu d’eau si nécessaire.

Ajouter l’huile, le sel et le piment.

Juste avant de servir, ajouter l’oignon et les noix ou les pistaches.


Pancar salatasi
Salade de betterave et de yogourt

(Source : The New Book of Middle Eastern Food de Claudia Roden)

4 portions

Note : J’ai fait seulement le ¼ de la sauce

1 livre de jeunes betteraves
2 c. soupe de jus de citron
2 c. soupe d’huile d’olive
1 tasse de yogourt nature
Sel
Persil frais haché pour garnir

Couper le dessus des betteraves, puis les cuire dans l’eau bouillante de 30 à 40 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Peler et trancher.

Mélanger le jus de citron et l’huile. Ajouter le yogourt, saler, et bien mélanger. Y ajouter ensuite les betteraves.

Verser dans un plat de service et garnir de persil haché.


 Boulettes de viande, sauce à l’aubergine

(Source : The New Book of Middle Eastern Food de Claudia Roden)

6 portions

4 aubergines (environ 2 livres au total)
1 ½ livre de bœuf ou d’agneau haché (j’avais du chevreau)
2 œufs, légèrement battus
3 c. soupe de chapelure fine
¾ c. thé de cumin moulu
¾ c. thé de poivre de la Jamaïque moulu
Sel et poivre
Huile de tournesol ou autre huile végétale
1 gros oignon haché
2 ou 3 gousses d’ail finement hachées
1 grosse tomate, pelée et hachée finement

Piquer les aubergines à plusieurs endroits avec un couteau pointu. Les placer sur une plaque à cuisson et les faire rôtir à la température la plus chaude du four environ 30 minutes ou jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres (les tourner au moins une fois pendant la cuisson). Lorsqu’elles sont assez tièdes pour être manipulées, peler les aubergines et placer la chair dans une passoire. Couper la chair en petits morceaux à même la passoire, puis écraser la chair d’aubergine avec une fourchette pour la réduire en purée (j’ai laissé de gros morceaux). Laisser s’égoutter.

Dans un bol, bien mélanger la viande hachée, les œufs, la chapelure, le cumin, le poivre de la Jamaïque, le sel et le poivre. Façonner des petites boulettes et faire frire dans un peu d’huile à feu moyen, jusqu’à ce qu’elles soient bien colorées de toutes parts. Retirer de la poêle et égoutter sur du papier absorbant.

Dans une autre poêle, faire revenir l’oignon dans 3 c. soupe d’huile jusqu’à tendreté. Ajouter l’ail et cuire en mélangeant jusqu’à ce qu’il commence à se colorer, puis ajouter la tomate. Saler et poivrer et laisser réduire quelques minutes. Ajouter ensuite l’aubergine en purée, saler et poivrer de nouveau, puis laisser mijoter doucement, en brassant, environ 8 minutes ou jusqu’à évaporation quasi complète du liquide. Ajouter les boulettes, puis laisser mijoter 5 à 10 minutes.